Mesdames et Messieurs les sénatrices et sénateurs, membres présents dans l’assemblée, personnes concernées,
En préambule de mon intervention, je souhaite tout d’abord vous remercier de me donner cette parole au nom de nombreux parents bienveillants qui accompagnent au quotidien leur enfant dans le respect de leur ressenti de genre. Je vais essayer d’être concise et synthétique, parfois pédagogique, mais il est nécessaire je pense, étant donné la désinformation devant laquelle nous faisons face, que je revienne sur ce que vivent nos enfants au sein de nos foyers dans une France qui, aujourd’hui, à travers un débat médiatique, une transphobie institutionnelle et sociétale, remet en question la possibilité même de leur existence dans l’exercice d’une discussion d’un projet de loi.
J’axerai mon intervention sur 3 points : en premier lieu, je reviendrai sur mon audition pour le rapport du groupe LR, en second lieu, je vous expliquerai quel est le vécu parental lorsque nous avons un enfant mineur qui exprime une transidentité, et enfin, parce que j’espère vous convaincre de nous aider, j’exposerai nos doléances afin d’améliorer la situation actuelle de nos enfants , même si ces doléances vont dans le sens opposé du projet de loi que vous aurez à examiner.
En ce qui concerne le rapport,
Le groupe LR se prévaut de l’audition de 67 experts dont je fais partie.
D’une part, les conditions de cette audition ont été difficiles car tout a été fait pour garder l’opacité des personnes qui allaient nous auditionner. A plusieurs reprises, j’ai demandé à la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio les membres présents à mon audition, les questions auxquelles j’allais devoir répondre et si mon audition pouvait être enregistrée. La seule réponse que j’ai eue c’est qu’il n’y avait pas d’enregistrement mais aucune réponse sur les membres présents et les questions qu’on allait me poser.
A l’arrivée, j’ai été surprise d’apprendre la présence de Madame Céline Masson, présentée comme experte conduisant ce rapport. Pour rappel, Madame Céline Masson est la co-autrice de « la fabrique de l’enfant transgenre » avec Caroline Eliacheff. Je n’ai pas pour habitus de rallier mes pairs car tout comme elles deux, je suis enseignante chercheure mais ces expertes, selon le groupe LR utilisent le terme transexuel au lieu de Transidentitaire. Or, il y a nuance.
Si ces expertes citent Freud comme référence disciplinaire de leur propos, je citerai Pierre Bourdieu pour le pouvoir des mots. Je ne peux pas croire que ces dames, professeures des universités l’ignorent mais le terme transexuel était utilisé lorsque la transidentité était encore dans le DSM (répertoire des maladies psychiatriques) , considérée donc encore comme une maladie.
Hormis cette nuance fort importante, le titre du rapport évoque déjà un nouveau concept « la transidentification des mineurs » qui n’a pas été prouvé sociologiquement et qui émane de conclusions établies sur le postulat que les jeunes « s’identifieraient » à des personnes trans.
Quelle fût ma surprise également, quand j’ai découvert que mon intervention qui a duré 52 minutes s’est vue résumée en 5 lignes. Dans ces 5 lignes de plus est, mon enfant, qui aujourd’hui est garçon, se trouve mégenré (il est dit que j’ai deux filles) et mes propos sont déformés quand ils sont visibles. D’autres de mes propos sont invisibilisés lorsqu‘ils vont à contresens de la proposition de loi actuelle.
Par exemple, on ne trouve aucune trace du fait que les bloqueurs de puberté ont sauvé la vie de mon fils et sauvent encore la vie de plus de 300 adolescents en France pris en charge dans les dispositifs CHU dédiés aux mineurs transgenres.
Vous conviendrez que ma lecture du reste du rapport a été faite avec une grande prudence et m’a rappelé le prisme de la désinformation.
Il en résulte une instrumentalisation complète de notre association mais plus largement des associations de personnes concernées, des médecins qui nous suivent et nous aident au quotidien au profit d’une désinformation scientifique dangereuse pour nos enfants mais également dangereuse pour notre démocratie.
Il est important de comprendre que les bloqueurs sont indissociables de l’hormonothérapie pour certains mineurs. Bloquer la puberté d’un enfant pour lui permettre d’explorer son genre ressenti ne peut pas être arrêté du jour au lendemain sous prétexte qu’il n’aurait pas 18 ans. C’est d’une violence physique et psychologique inouïe. Nous avons pourtant insisté sur l’encadrement que nous avions, sur la balance bénéfices/effet secondaires de ces bloqueurs et de cette hormonothérapie qui est à peine regardé par nous, parents, quand il s’agit de la survie de nos enfants.
Parce que oui nos enfants vont mal, nos enfants se scarifient et tentent de se suicider à force de voir une société qui questionne la possibilité de leur existence !
Certes, ce texte apporte une distinction claire et formelle entre d’une part, la prise en charge de la dysphorie de genre chez les personnes mineures et d’autre part, la mise en place d’une stratégie nationale pour la pédopsychiatrie. Mais pourquoi vouloir que ces deux sujets soient inclus dans un seul et même texte ? Le secteur de la pédopsychiatrie est en souffrance dans notre pays et il est urgent d’y apporter des solutions constructives. Mais concernant la prise en charge des mineurs transgenres, pourquoi cette précipitation à vouloir légiférer alors que la Haute Autorité de Santé n’a pas encore rendu ses conclusions et ses recommandations ?
Je vous le demande, qu’ont fait nos enfants pour mériter cela de notre République, je pose officiellement la question au gouvernement. Certes et je vous le dis, actuellement il y a près de 380 enfants pris en charge par la sécurité sociale pour ce type de traitements, il est vrai que sur 9 millions de mineurs en France, ils et elles ne représentent pas grand-chose, que 380 possibles suicides d’enfants n’alertent pas assez le groupe LR pour arrêter une peur qui est d’une méconnaissance absolue fondée sur une désinformation organisée de personnes malheureusement ouvertement transphobes !
Nous sommes, nous parents, écœurés de voir des membres de notre gouvernement balayer la vie de nos enfants de plus en prônant une fierté à être et à condamner.
Nous sommes profondément choqués. Nous jugeons donc ce projet de loi comme un projet criminel vis-à-vis de nos enfants et j’attire sérieusement votre attention sur le fait que nous risquons aujourd’hui de payer très cher la polarité des opinions ! il est urgent d’attendre, d’enquêter, de faire de la recherche sociologique, de vous emparer de cette question mais de manière scientifique avec une éthique irréprochable, la vie de nos enfants n’est pas et ne peut pas être un débat idéologique ! La République doit protéger ses enfants et tous ses enfants et non produire des lois qui les condamnera au suicide.
Messieurs et Mesdames les députés, membres de cette assemblée, je ne suis pas venue vous parler de transidentité, de réseaux sociaux, de traitement, je suis venue vous parler de la vie de nos enfants.
Ils ont entre 4 et 18 ans, ils s’appellent Artur, Lilie, Eleonore, Rose, Sasha, Ruben, Max et j’en passe, ils et elles veulent juste grandir et nous souhaitons, comme tout parent, les voir heureux et épanouis tant que faire se peut.
En ce sens, laissez-moi aborder dans ce second temps, notre réalité.
Le quotidien de notre parentalité. L’association Grandir Trans émane d’un groupe virtuel Facebook qui a accueilli depuis sa création en 2014 jusqu’à 1300 familles. Nous avons tous un point commun à l’entrée de ce groupe, nous souhaitons que notre enfant aille mieux et donc forcément le comprendre.
Nous avons tous un enfant assigné à la naissance d’un genre qui, un jour, nous a avoué qu’il ou elle se vivait du genre opposé ; C’est mon cas, mon enfant m’a dit à l’âge de 9 ans qu’il se sentait garçon. L’âge des enfants varie selon les familles, les plus jeunes peuvent avoir 3 ans, d’autres 6, 9, 12, 14, 16, 17 ans jusqu’à la majorité.
Mais nous accueillons aussi des parents dont les enfants sont beaucoup plus âgés dont l’annonce d’une transition est vécue comme un choc.
Je ne vais pas vous cacher que la plupart du temps, c’est le cas, c’est un choc pour les parents. En effet, la parentalité est genrée, elle se fabrique autour des stéréotypes du rose et du bleu. Dès la conception, le genre est souvent présenté comme un souhait, veux-tu une fille ou un garçon ? la connaissance du sexe de l’enfant est une étape majeure dans le suivi de la grossesse et la préparation à l’accouchement nous projette dans ce genre voulu et attendue pour que les projections parentales puissent s’installer. Or, les neurosciences comme les études sur le genre nous apprendront que la diversité humaine n’est pas binaire, elle l’est souvent, mais il y a aussi en effet des enfants intersexués et des enfants comme les nôtres, qui ne naissent pas dans ce que nous, nous appelons « le bon pyjama », refusant l’expression du bon corps, le jugeant beaucoup trop injonctif. Après tout, c’est quoi un bon corps ? et à quel titre puis je remettre en cause votre féminité et votre masculinité ? depuis quand la République se permet de condamner des enfants sous prétexte que leur sexe ne serait pas le bon ? vous rendez vous compte de ce que vous êtes en train d’engendrer, que même cette idée de contrôle des corps et des sexes rappelle des heures très sombres.
L’annonce d’une transidentité secoue les familles, certes mais avant tout libère l’enfant d’un poids incommensurable.
Le poids de pouvoir se nommer, le fait de pouvoir s’identifier, pour lui-même faire ses propres projections identitaires indispensables à sa construction en tant que personne mais également en tant que citoyen et citoyenne.
Nous parents, jusqu’à ses 18 ans, nous sommes dépositaires de leurs devoirs certes mais également de leurs droits. C’est ainsi et pour cette raison que le chemin est parsemé d’embûches.
Nous avons à représenter nos enfants dans ses territoires d’existence, la famille, l’école, les institutions, le monde médical.
Au sein de la famille, il existe une difficulté à dire, à faire comprendre le souhait de l’enfant, il peut y avoir des divorces si un des deux parents refuse la transidentité de l’enfant, des ruptures de lien, des fugues pour certains de nos jeunes qui tentent d’échapper à des tentatives de thérapies de conversion.
A l’école, depuis la circulaire Blanquer qui nous est indispensable pour défendre l’existence de nos enfants, nos enfants peuvent faire du sport, et utiliser des toilettes à part, cependant ils ne partent toujours pas en voyage de classe et subissent encore beaucoup de transphobie des professeurs avec des réactions humiliantes et le harcèlement des camarades ? Trop peu d’enseignants et enseignantes sont formées et trop peu acceptent d’en parler en classe.
Dans les institutions administratives tel que l’état civil la loi sur la simplification du changement de prénom votée en 2016 n’est pas respectée partout. Certains enfants sont appelés par leurs proches par leurs nouveaux prénoms et doivent subir leur ancien prénom sur les papiers administratifs car l’état civil du lieu de résidence fera trainer le dossier.
Trouver les bons professionnels de santé est un parcours du combattant. Il y a un délai de 18 mois d’attente pour intégrer un dispositif pour mineurs transgenres. Comme cette attente est parfois ingérable lorsqu’un enfant est vraiment en souffrance, certains parents testent le libéral, Là il est possible d’avoir un discours clairement transphobe du psychologue qui va soulever la question d’un éventuel évènement traumatisant pour l’enfant et lui proposer des traitements psychotropes pour calmer l’enfant le temps qu’il retrouve un genre adéquat à son identité sexuée. C’est ce qu’on appelle une thérapie de conversion médicale.
Quand nous avons la chance d’avoir un rdv dans un dispositif ou les médecins sont formés, il faut parfois faire des heures de train car il n’y en a pas partout en France.
Nos enfants passent des tas de tests allant de prises de sang, échographie, tests cardiaques ou tests génétiques parfois en amont de la prescription des bloqueurs de pubertés.
Les bloqueurs de puberté comme l’hormonothérapie représentent pour nos enfants, une injection 1 fois par mois avec des prises de sang de contrôle, 3 jours de fatigue et d’irritabilité, vous conviendrez que devant un risque de suicide avéré, nous préférons les bloqueurs qui sauvent nos enfants.
Nos enfants sont souvent harcelés, agressés à l’extérieur, humiliés dans les clubs de sport, insultés à l’école, la possibilité de leur existence est hyper médiatisée, laissant à voir une transphobie qui leur est pénible à supporter. Ils souffrent d’être ce qu’ils sont mais leur plus grande souffrance c’est l’anormalité à laquelle la société les relègue. Il et elles souffrent de dysphorie de genre, une souffrance qui leur donne l’impression d’être « dans un corps en prison », un corps qui les a trahis dès la naissance car la société à une définition restrictive du féminin et du masculin.
Et aujourd’hui à cause de quelques personnes bien organisées certes, ils sont humiliés par des représentants de l’état, voués à être des pestiférés de la République.
Alors oui, j’ai vu en tant que présidente et membre du groupe Grandir Trans depuis 2015, le nombre de familles augmenter jusque 1300. Avec pour beaucoup des enfants transidentitaires mais également pour peu des enfants qui s’interrogent ou refusent de rentrer dans une binarité du genre.
Mais pour les enfants transidentitaires, pour les familles dont l’enfant ne fait pas demi-tour, pour les familles dont la souffrance de l’enfant devant cette société ou la transphobie s’exprime avec une aisance honteuse dans les médias et maintenant dans l’espace politique, je vous le redis, ce projet de loi est criminel et tellement décevant d’une politique saine et respectueuse des valeurs françaises qui condamne et présente clairement la transphobie comme un délit.
Je m’émeus de voir à quel point ma parole de mère, nos vécus de parents et d’enfants ont été niés au profit d’un rapport qui est une tribune d’opinion, un projet de loi criminel et rétrograde.
je viens donc aujourd’hui proposer des solutions pour inclure nos enfants là où ce projet de loi va exclure et criminaliser nos enfants de notre société.
Dans un premier temps, il est urgent de définir la transphobie et de clairement vous positionner dans le respect de la loi. La transphobie est un délit. Elle est antirépublicaine. Dire à quel point vous défendrez la défense des personnes trans d’autant plus lorsqu’il s’agit d’enfant. Je sais la violence que représente ce projet de loi et oui j’ai dû expliquer à mon fils ces derniers jours que La France en était là, que certains représentants politiques le condamnaient sans même l’avoir rencontré lui qui s’efforce de raser les murs, lui qui s’efforce de grandir sans maux, sans mal. Je vous laisse juste imaginer expliquer à vos enfants que peut être ils vont devoir se cacher, souffrir, que pour certaines personnes la majorité trans c’est 25 ans ! quelle ineptie.
Sur le plan administratif, Nous avons besoins d’une circulaire claire sur le respect de la loi 2016 qui vise à simplifier le changement de prénom. En effet, notre groupe est dépositaire de nombreux témoignages qui dénoncent des disparités territoriales importantes. La transphobie institutionnelle et administrative de l’état français s’exprime selon où on réside. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup de chance, le changement de prénom de mon enfant a au lieu en 3 mois mais je connais certains parents qui attendent plus de deux ans de longue procédures sans parler de la maman de la petite Lilie qui paie cher sa dénonciation médiatique, cela fait 5 ans que Lilie attend son changement de prénom ; 5 ans que cette petite est appelée selon son souhait Lilie à la maison , par sa famille, ses amis mais impossible de lui changer son prénom sur sa carte d’identité .
Ensuite, une loi qui vise à simplifier le changement de genre à l’état civil serait un minimum dans un état dont les valeurs républicaines prônent l’égalité, la liberté et la fraternité. Actuellement, alors que mon fils de 17 ans vit son identité de garçon depuis ses 10 ans, ses bulletins ou relevés de banque sont au nom de Madame, montrer sa carte d’identité est un stress pour lui à chaque fois. Et il va devoir aller prouver devant un tribunal administratif qu’il est garçon. Comment, par des témoignages, par des papiers, une comparution, des lettres médicales. Je vous demande juste d’imaginer vos enfants en train de passer cette procédure, est ce que c’est normal en France en 2024 ?
Nous souhaitons que la circulaire Blanquer, qui nous a permis d’arrêter de nous battre avec le personnel enseignant, soit renforcée et que les professeurs soient formés et ou accompagnés pour en parler en classe en cas
de présence d’un mineur transgenre dans l’école. Cette mesure permettra de prendre les devants d’un harcèlement quasi systématique de nos enfants.
Nous réclamons l’application des 3 séances par an sur l’éducation sexuelle où il est nécessaire d’expliquer à tous les enfants que la réalité de l’être humain ne se situe pas dans deux sexes mais présente une palette bien plus large et que si la nature est bien faîte, elle a prévu des personnes intersexuées mais également des personnes transgenres.
Nous réclamons aussi un programme de lutte contre les discriminations et lutte contre les LGBTphobies soient enseignées. Actuellement le programme sert de communication au gouvernement mais n’est pas mis en application.
Nos enfants sont normaux, il et elles sont comme tous les enfants et veulent juste pouvoir trouver leur place dans notre société.
Pour le parcours de soins indispensables à nos enfants, nous demandons le renforcement des dispositifs actuels et la création d’autres dispositifs afin de rétablir une équité d’accès à leurs soins. Il est inadmissible de constater que des parents doivent tous les 3 mois prendre un train aller-retour pour voir un médecin formé. Sur le plan économique, c’est une discrimination.
Il est nécessaire de pouvoir identifier très vite les médecins formés aux variations de genre et pour cela il est nécessaire que les plannings familiaux puissent répondre aux parents très vite en cas de besoin. Je le répète actuellement, un enfant doit attendre 18 mois avant un premier rdv, lorsque ce celui souffre fortement, les parents sont désarmés. Le risque de suicide est multiplié dans ce cas, c’est inacceptable.
Nous demandons la possibilité d’éviter une trop grande souffrance mentale à nos enfants en ayant la possibilité si nécessaire et de manière encadrée par des médecins formés, qu’ils et elles puissent bloquer leur puberté pour tester leur genre ressenti. Aussi afin d’éviter des graves conséquences de l’administration de ces bloqueurs d’une manière trop longe, l’hormonothérapie croisée doit être discutée de manière collégiale et encadrée afin de permettre à ses enfants d’avoir une puberté comme les autres enfants et ne pas devoir attendre 18 ans.
Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs, à vous qui allez-vous prononcer sur ce projet de loi, nous vous demandons de faire preuve d’humanité, d’empathie et de respecter le droit à la différence de chacun. Ne privez pas les mineurs transgenres de traitements qui peuvent leur être vitaux ; traitements auxquels les mineurs cisgenres ont par ailleurs accès. Ne les
condamnez pas à des années de mal-être et de comportements dangereux. Ne vous rendez pas complices de leur dépression, de leur (tentative de) suicide ou de leur automédication.
Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs, ce n’est pas dans 30 ou 40 ans que l’Etat français devra présenter ses excuses aux personnes transgenres, c’est aujourd’hui que nos enfants ont besoin de vous. Permettez-leur d’être reconnus dans leur identité de genre et d’être accompagnés dans le respect de leurs droits. Pour les protéger, rejetez cette proposition de loi idéologique. Et refusez la transphobie.
